samedi 9 janvier 2010

2010 : maintenir notre priorité : la défense de l’emploi

Petit à petit, on voit se dessiner les perspectives pour l’année 2010. Une croissance française de 1,2% sur l’année ne suffira pas à faire reculer le chômage, bien au contraire. Fin 2010, celui-ci devrait crever la barre des 10%. Rappelons pour mémoire que le taux de chômage était de 7,8% fin 2008.
Certains se rassurent en nous expliquant que nous avons échappé au pire et qu’une croissance de 1,2% comparée à un produit intérieur brut qui s’est effondré de près de 3% en 2009, c’est déjà une considérable amélioration. Certes, à condition toutefois que cette reprise ne soit pas un feu de paille et que de nouvelles bulles financières ne viennent pas tout remettre en cause.
Car là est bien l’inconnue pour 2010. Les bonnes intentions affichées sur la régulation financière au plus fort de la crise semblent s’évanouir comme neige au soleil surtout du côté américain. La planche à billets à fonctionné à fond, au risque de créer de nouvelles bulles qui pourraient faire le lit de la prochaine crise.

Dans l’année qui vient, nous devons afficher une priorité : la défense de l’emploi ! Dans cette optique, nous devons inciter les pouvoirs publics à maintenir les dispositifs de soutien à l’emploi mis en place pour une période limitée, au plus fort de la crise. Il en va ainsi des mesures concernant le chômage partiel ou le soutien à certains ménages, ainsi qu’une amélioration de l’indemnisation des chômeurs en fin de droits. Nous devons aussi enfoncer le clou sur la défense de l’emploi public et continuer à nous opposer à la règle du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite ainsi qu’à une RGPP (révision générale des politiques publiques) appliquée en dépit du bon sens.
Sur ce sujet, un rapport de la Cour des Comptes apporte de l’eau à notre moulin en critiquant la réforme de l’État, telle qu’elle est conduite actuellement. Pour la Cour des Comptes « l’État se révèle incapable d’analyser les besoins et de programmer ses effectifs en conséquence ; sa politique du personnel est dictée principalement par des considérations budgétaires à court terme. »
Reste pour 2010 le grand sujet de la réforme des retraites annoncée plusieurs fois par le Président de la République. Nous attendons la publication du rapport du COR (Conseil d’orientation des retraites) début février. Nous en débattrons avec nos fédérations et syndicats. Le 26 mars, lors de notre Conseil national nous aurons sur ce point un débat en présence de personnalités extérieures. Nous serons à l’automne en capacité de prendre des positions fondées sur des principes que notre congrès de Pau a réaffirmés : maintien de la retraire par répartition et sauvegarde d’un bon taux de remplacement. Toute remise en cause de ces deux principes par le Président de la République et le gouvernement, serait pour nous un « casus belli ».

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